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Nous voulons être acteur de l’habitat de demain

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13/10/2016

Grégory Verdon dirige la société Soditel, entreprise bordelaise, qui s’est bâtie une solide réputation dans la pose d’antennes de télévision et la gestion des courants faibles & forts.

Comment êtes-vous arrivé à la tête de l’entreprise Soditel ?

Grégory Verdon : Soditel a été créée par mon père en 1979. Le métier historique de l’entreprise consistait dans la pose d’antennes de télévision pour les acteurs du bâtiment (bailleurs sociaux, promoteurs, syndics de copropriété…). Au départ, je ne souhaitais pas reprendre le flambeau familial. J’y travaillais juste l’été pendant les vacances scolaires. Mais, petit à petit, l’idée a fait son chemin. J’ai alors passé un BTS en alternance qui m’a permis de développer des compétences à la fois techniques, financières et commerciales.

En 1995, quand mon père est tombé gravement malade, je me suis investi de plus de plus dans le fonctionnement de l’entreprise, et à son décès 3 ans plus tard, j’en ai pris les rênes à seulement 23 ans. De 5 collaborateurs, j’ai amené l’entreprise à 33 salariés aujourd’hui.

Comment s’est fait ce développement ?

G. V. : je me suis très vite aperçu que nos clients nous demandaient d’aller sur d’autres métiers que la pose d’antennes. Rapidement, nous nous sommes diversifiés dans l’installation de systèmes de sécurité dans les halls d’immeubles pour le compte de bailleurs sociaux. Dès lors, tous les 2 ou 3 ans, nous ajoutons une nouvelle brique à notre offre, toujours en nous adressant à notre cible historique du résidentiel collectif et à une partie du secteur tertiaire (HCR, résidences de tourisme, établissements de santé…).

Sur quoi fondez-vous votre stratégie de diversification ?

G. V. : nous nous positionnons sur de nouvelles activités soit à la demande de nos clients, soit parce que nous identifions un potentiel important. Par exemple, nous avons accompagné notre partenaire Domofrance, le bailleur social girondin, sur le sujet du maintien des personnes âgées à domicile via des solutions domotiques. C’est un marché naissant mais en devenir. Il est donc important pour nous de développer une réelle expertise dans ce domaine afin de nous imposer, demain, comme un acteur incontournable de ce marché.

Quelle est aujourd’hui la palette de métiers proposés par Soditel ?

G. V. : nous avons intégré différents métiers autour des « courants faibles » : télévision, fibre optique, interphones, systèmes de vidéosurveillance… Plus récemment, nous nous sommes également déployés sur l’activité « courants forts ». Cela nous permet de maîtriser l’ensemble de la chaîne et de proposer des offres globales à nos clients.

À quelle échelle intervenez-vous sur le territoire ?

G. V. : nous avons une présence très localisée en Gironde. Nous avions tenté la construction d’un réseau d’agences régionales par croissance externe, mais l’opération ne s’est pas révélée pertinente. Nous avons donc choisi de tout centraliser sur Bordeaux et gérer nos clients sur ces territoires depuis notre siège. Je me suis rendu compte que nous avions encore tellement de choses à faire dans notre propre région !

Comment évolue votre activité ? Avez-vous été touché par la crise ?

G. V. : nous avons assez peu ressenti la crise des années 2008-2010. Au contraire, notre activité était en plein boom, portée par le déploiement de la TNT. Les logements devaient en être équipés, ce qui nous a assuré un volume d’activités assez conséquent. Mais en 2012, à la fin de cette phase d’installation, nous avons connu un gros trou d’air. Notre chiffre d’affaires est passé de 3,6 millions d’euros en 2011 à 2,6 millions d’euros en 2012. Nous savions que cela allait arriver et que le choc serait brutal. Nous avons donc profité de ce marché de la TNT pour gagner de nouveaux clients, parfois aux prix de nos marges, mais avec l’objectif de nous appuyer sur cette base de clientèle pour déployer ensuite nos autres solutions. Et rapidement, dès l’année suivante, nous avons renoué avec la croissance. Depuis, notre activité progresse régulièrement et nous atteignons aujourd’hui les 3 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Comment se répartit aujourd’hui votre chiffre d’affaires entre vos différentes activités ?

G. V. : nous réalisons la moitié de notre chiffre d’affaires dans le contrôle d’accès aux bâtiments. Dernièrement, nous avons élargi notre offre à la pose de portes d’immeuble en acier en nous alliant au fabricant Cibox. Nous proposons ainsi une solution globale comprenant l’interphonie, le système de badge et la pose de portes qui connaît un vrai succès.

Ensuite, le marché de la télévision représente 20 % de notre chiffre d’affaires. Nous intervenons à la fois dans l’activité de travaux-installation et de maintenance. Nous réalisons également 12 % de notre activité avec la vidéo-surveillance. Les marchés professionnels, qui regroupent les solutions hors logements, comme par exemple l’installation de décodeurs Canal+ et de télévisions dans les hôtels, ou le déploiement de solutions d’affichage dynamique dans les magasins et entreprises, comptent pour 8 % de notre chiffre d’affaires. Enfin, l’activité « courants forts » représente déjà 10 % de notre chiffre d’affaires. Elle progresse très rapidement et devrait atteindre 25  à 30 % de notre chiffre d’affaires à la fin de cette année ! En un an, nous avons enregistré 2 millions d’euros de commandes. Nous gagnons des marchés grâce à notre double compétence en courants faibles et courants forts, avec l’avantage de bénéficier d’une expertise reconnue dans les courants faibles. Or, ce sont sur ces activités que la sélection des prestataires se fait le plus car ce sont les métiers les plus techniques.

Quels sont pour vous les recettes de votre succès ?

G. V. : nous avons développé un réel savoir-faire commercial dans un milieu où ce n’est pas forcément la culture. Savoir convaincre, être à l’écoute de nos clients et s’assurer de leur satisfaction est pour nous essentiel car notre stratégie consiste à déployer auprès d’eux toute la palette de nos métiers. L’aspect humain est également très important. Je suis membre du Centre des Jeunes Dirigeants de Bordeaux et mise beaucoup sur l’entreprise « apprenante » et agile. J’invite ainsi mes collaborateurs à être autonomes et à réfléchir collectivement pour résoudre des problèmes. Enfin, notre maître-mot est l’expérimentation. Nous testons sans cesse de nouvelles choses pour faire évoluer notre entreprise.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

G. V. : nous réfléchissons beaucoup à ce que sera le logement de demain. Nous voulons être acteur de cette évolution. Nous travaillons, par exemple, sur le développement de nouvelles solutions pour démocratiser la domotique dans les bâtiments, notamment via le développement de systèmes sans fil. Et nous souhaitons prendre un avantage concurrentiel dans ce domaine.

Fiche d’identité
Dénomination : Soditel
Activités : courants faibles et forts
Siège social : Pessac (33)
Chiffre d’affaires : 3 millions d’euros en 2015
Effectif : 33 personnes


©  Les Echos Publishing - 2016
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