Aujourd’hui, des milliers d’entrepreneurs français sont implantés dans des zones dites à « couverture limitée » dans lesquelles, comme le précise l’Autorité de régulation des communications (Arcep), il faut, le plus souvent, sortir des bâtiments pour téléphoner avec son mobile. Une situation pour le moins inconfortable qu’il est possible de corriger en installant un amplificateur dans ses locaux ou en faisant transiter les appels par une box Internet. Explications.
L’amplificateur de signal
Grâce à cet appareil, les signaux émis pour tous les opérateurs retrouvent suffisamment de puissance pour permettre de téléphoner dans des locaux mal couverts.
Le signal émis par les antennes des différents opérateurs étant trop faible, on va installer un amplificateur dans les locaux de l’entreprise. Le système se compose d’une antenne qui, idéalement, sera fixée à l’extérieur du bâtiment et en hauteur (près du toit ou d’une fenêtre). Cette antenne sera reliée par câble à un amplificateur qui sera lui-même connecté à une antenne intérieure. Grâce à cette dernière, les célèbres petites barres referont leur apparition sur les écrans des téléphones mobiles des personnes travaillant dans l’entreprise. Ces amplificateurs sont vendus de 150 € à plus de 400 € en fonction de la taille du bâtiment. Il faut veiller à ce qu’ils amplifient bien les signaux de tous les opérateurs.
L’installation de ce boîtier et de son antenne nécessite quelques compétences techniques et un peu de temps. Confier cette opération à un professionnel est ainsi conseillé.
À noter : des amplificateurs de signaux peuvent aussi être installés dans des véhicules afin de garantir une connexion continue aux réseaux téléphoniques. Leur prix est comparable à celui des amplificateurs destinés aux locaux.
La femtocell
Faire transiter les appels par Internet est une bonne solution pour palier la mauvaise couverture téléphonique d’une entreprise.
La « femtocell » est un boîtier fourni par un opérateur téléphonique qui vient se brancher sur une box.
Ce dernier émet un signal 3G et permet ainsi au client de l’opérateur de téléphoner et de surfer via son smartphone en passant par Internet. Dans la plupart des cas, ces boîtiers sont compatibles avec les box des autres opérateurs. Une femtocell SFR pourra donc, par exemple, se brancher sur une box Orange. En revanche, il faut savoir qu’un boîtier femtocell n’amplifie que le réseau de l’opérateur qui le fabrique. Comprenez : une femtocell Orange ne permet de ne prendre en charge que des appels et autres sms émanant d’un téléphone mobile doté d’un abonnement Orange.
Certains opérateurs fournissent gratuitement les boîtiers femtocell à leurs clients, d’autres facturent des frais d’envoi ou des frais de mise en service.
Bien entendu, cette solution ne sera véritablement efficace que si le débit offert par la box (ADSL) est élevé. Malheureusement, il est fréquent que certaines zones rurales soient frappées d’une double peine : une mauvaise couverture mobile et un faible débit Internet en raison de la distance élevée séparant la box et le relais téléphonique auquel elle est reliée. Dans cette situation, il est préférable d’opter pour un amplificateur de signal.
Et le VoWi-Fi ?
Si l’on dispose d’un smartphone récent, il est aussi possible de téléphoner via Internet en utilisant le VoWi-Fi.
Le VoWi-Fi peut également permettre de téléphoner dans des zones mal couvertes. Ici, le smartphone va directement se connecter en Wi-Fi à une box ou à un hotspot public. L’intérêt de ce système est qu’il ne nécessite aucun investissement et fonctionne quel que soit l’opérateur téléphonique (un téléphone équipé d’un abonnement Orange pourra ainsi se connecter à une box SFR, par exemple). En revanche, il présente pour principaux inconvénients de ne fonctionner qu’avec des smartphones compatibles (des modèles récents et haut de gamme) et de n’avoir été déployé, pour le moment, que par 3 opérateurs sur 4 (tous sauf Free, pour le moment).
Attention : comme dans le cas de la femtocell, le VoWi-Fi ne permettra de régler un problème de couverture téléphonique que si le débit proposé par la box à laquelle on se connecte est suffisant.