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Reprendre une entreprise, une formidable aventure humaine !

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09/08/2018

Préférant le secteur du bâtiment au monde des start-up, ce diplômé de l’ESSEC est aujourd’hui à la tête de deux entreprises aux savoir-faire plus que séculaires. Interview de Sylvain Nogues, Directeur général d’Epel et de Sofret.

Quel est le parcours qui vous a mené à la tête de 2 entreprises dans le bâtiment ?

Sylvain Nogues : je suis sorti des bancs de l’ESSEC en 2008 avec une spécialisation dans l’entrepreneuriat et la finance. Après une première expérience comme responsable financier dans une PME, j’ai rejoint, en 2010, le groupe Paprec, spécialiste du recyclage, en tant que chargé de mission auprès de la Direction Générale, pour travailler à l’intégration des sociétés acquises. Une expérience passionnante qui m’a renforcée dans ma vocation d’entrepreneur. J’ai, en effet, toujours voulu développer ma propre société. Quelques années plus tard, cela s’est concrétisé…

Vous avez opté pour le rachat d’entreprise plutôt que la création. Pourquoi ce choix ?

S. N. : il est vrai que j’ai hésité au départ mais j’ai finalement privilégié la reprise d’entreprise. Pour fonder sa propre boîte, il faut une idée particulière. Au vu de mon profil et de mon expérience, j’ai pensé que le rachat d’une entreprise, solide et déjà bien implantée, était plus adapté.

Une fois ce choix fait, comment avez-vous procédé ?

S. N. : j’étais en recherche active d’une opportunité. Dans le cadre de mon réseau d’anciens de l’ESSEC, j’ai rencontré mes 2 futurs associés. Puis, fin 2014, nous avons identifié une entreprise du BTP, Epel, dont le patron souhaitait partir à la retraite et qui était en quête d’un repreneur. Le secteur m’a plu et la société également. Nous avons alors avancé rapidement.

Qu’est-ce qui vous a séduit plus particulièrement dans la société Epel ?

S. N. : Epel est une entreprise familiale fondée en 1880 qui bénéficiait déjà d’une belle notoriété dans ses 3 corps de métier : l’étanchéité, la couverture et la plomberie. La société était saine financièrement, bien structurée, et l’équipe de grande qualité, avec de vrais savoir-faire, tant du côté des compagnons que des chargés d’affaires. En outre, le contact est tout de suite bien passé avec son dirigeant d’alors.

Comment s’est déroulée la reprise ?

S. N. : le processus de reprise a été très rapide. En 4 à 5 mois, l’opération était bouclée. Nous avons fait auditer les comptes par un expert-comptable et nous avons négocié en direct avec le cédant. Les banques nous ont suivi et nous avons également reçu un financement de la part de la BPI. En février 2015, nous avons pu reprendre les rênes de la société.

Quel a été votre quotidien les premiers mois ?

S. N. : je ne connaissais absolument pas l’activité de l’entreprise en la reprenant. Les premiers temps, j’ai fait beaucoup de terrain pour découvrir les chantiers et me former. Et le cédant est resté à nos côtés pendant une année pour nous accompagner dans nos débuts. Cet accompagnement nous a été très précieux. La transition a vraiment pu se faire en douceur.

Comment a été vécu ce changement d’actionnaire au sein des équipes ?

S. N. : il y a forcément eu quelques inquiétudes. Il faut beaucoup rassurer en montrant que les forces historiques de l’entreprise seront préservées tout en essayant de trouver des axes d’amélioration. Une reprise, c’est toujours beaucoup de questions pour les salariés, mais au final nos collaborateurs ont été vite rassurés.
L’important est d’aborder cette nouvelle ère avec beaucoup d’humilité et respecter le travail qui a été réalisé auparavant. Au final, le bilan est plus que positif. Reprendre une entreprise, c’est une formidable aventure humaine. Il faut se lancer !

Quels ont été vos grands chantiers en reprenant la société ?

S. N. : nous avons organisé et optimisé l’activité de dépannage autour de la notion de services au client. Nous avons ainsi beaucoup investi dans les systèmes d’information. Les compagnons ont été équipés de smartphones pour gagner en réactivité. Désormais, ils peuvent intervenir dans les 24 heures et envoyer leur rapport rapidement. Nous avons également amélioré l’information aux clients en leur permettant de suivre l’état d’avancement de leur demande d’intervention quasi en temps réel.
Parallèlement, nous avons renforcé les effectifs. Si nous avions à cœur de capitaliser sur l’expérience et le savoir-faire des équipes en place, il était également important pour nous d’assurer la transmission des compétences entre générations. 5 jeunes ont ainsi rejoint la société, 3 apprentis et 2 compagnons du tour de France. C’est une vraie fierté de les accompagner dans l’évolution de leur carrière tout en fidélisant nos collaborateurs présents depuis longtemps. Quand nous avons repris l’entreprise, elle comptait un effectif de 28 personnes. Nous sommes 35 aujourd’hui.

Et vous ne vous êtes pas arrêté là…

S. N. : effectivement, fin 2016, nous avons repris avec mes 2 associés une seconde entreprise, Sofret, d’une taille comparable à Epel.

Parlez-nous des activités de vos deux sociétés

S. N. : Epel est une entreprise de rénovation en étanchéité, en couverture et en plomberie à Paris et en région parisienne. Nos clients sont essentiellement des syndics de copropriété. Nous avons de belles références ! Nous intervenons, par exemple, place Vendôme. Les budgets moyens de nos chantiers sont compris entre 100 K€ et 1 M€.
Sofret, elle, est positionnée uniquement sur l’étanchéité, à Paris et en région parisienne également.

Quels sont vos principaux axes de développement ?

S. N. : l’étanchéité est un axe fort de développement. Chez Epel, cette activité représente environ 40 % de notre chiffre d’affaires contre 30 % pour la couverture et 30 % pour la plomberie. C’est un domaine dans lequel nous disposons d’une notoriété et d’un savoir-faire qui nous permettent d’être très bien positionnés sur notre marché.
Mais la complémentarité de nos 3 corps de métier est également un levier important pour nous. Cela permet de couvrir différents besoins de nos clients et d’augmenter notre ticket moyen avec chacun d’entre eux. Et c’est également un moyen de diversifier les risques. Quand une activité fonctionne moins bien, les autres prennent le relais.

Quels sont vos projets à l’avenir ?

S. N. : nous souhaitons poursuivre le développement de nos 2 entreprises. Mais nous restons aussi à l’affût de nouvelles opportunités de reprises…

Fiche d’identité
Dénominations : Epel, Sofret
Activités : étanchéité, couverture, plomberie-chauffage
Chiffre d’affaires 2017 : 14 M€ au global
Effectif : 70 personnes au global


©  Les Echos Publishing - 2017
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